Ces derniers temps, les offres d’emploi de ce type pullulent sur les réseaux sociaux professionnels… et force est de constater que la pénurie de profils SRE est réelle.
Caché derrière les effets d’annonce, le terme n’est-il pas déformé voire carrément galvaudé par (a) des entreprises en mal de recrutement, à la recherche d’un moyen d’attirer les talents face à une concurrence de plus en plus féroce des startup et autres GAFA-like, quitte à enjoliver les fiches de postes ; et (b) des membres d’équipes de production, tentés de mettre un titre de poste à la mode, mais ne reflétant pas le descriptif dudit poste ?
Il y a SRE et SRE !
Certes, ces entreprises où ces personnes se cacheront derrière le fait qu’ils ne parlent pas vraiment de SRE mais plutôt de “modèle SRE”, ou “style SRE” …
Oui, ça peut s’entendre, il est vrai que le rôle SRE a été inventé par Google dans un contexte technologiquement différent, et qu’il parait donc normal qu’il faille l’interpréter et l’adapter quand une entreprise choisie d’implémenter le modèle.
Mais, si les concepts de base ne sont pas là, si les outils ne sont pas en place, pire encore, si l’entreprise n’est pas transformée et si la philosophie n’est pas respectée, alors ce n’est pas du SRE, c’est autre chose, ce n’est pas forcément moins bien ou même meilleur, ce n’est juste simplement pas du SRE.
Nous aurons l’occasion de revenir sur ces points au cours de cette série d’articles dédiée au “Rôle SRE”, au modèle qui en découle et plus largement d’ailleurs à la “Philosophie SRE” et à ce qu’elle apporte à l’entreprise.
SRE : Cékoidon…
Mais avant d’aller dans le détail je vous propose de démarrer par la base, c’est-à-dire par “Pourquoi ? ” et “Comment ?” le rôle SRE a vu le jour.
Nous sommes en 2003 (oui, 17 ans déjà …), Benjamin Treynor Sloss (plus de 15 ans d’expérience dans le développement logiciel), est embauché par Google et se retrouve à la tête d’une petite équipe de production, composée de 7 ingénieurs.
Fort de son passé d’ingénieur logiciel, il entreprit de transformer et mener son équipe vers ce qui constitua la première équipe SRE.
Il explique alors que l’équipe résultante de ce travail se compose “de personnes qui (a) s’ennuient très vite de réaliser des actions manuelles et qui (b) ont les compétences nécessaires au développement de solutions logicielles potentiellement complexes, permettant d’automatiser et remplacer leurs actions manuelles“, ce qui en somme définit les bases du modèle SRE.
Dans le prochain épisode…
Maintenant que les bases sont posées, nous pourrons explorer dans les prochains articles comment ce concept de base a évolué au fil du temps pour constituer les fondements de la philosophie SRE.
Guillaume BRUSSEAUX, Practice Manager