Ayant obtenu le CKA, il y a quelques jours, j’en profite pour faire le point sur cette expérience en espérant que cela puisse servir à de futurs candidats. 🙂
Le CKA … mais c’est quoi ?
Dans le cas où vous ne le sauriez pas, il existe 3 niveaux de certification pour l’orchestrateur Kubernetes (en 2022) qui sont délivrés par la Linux Foundation :
- Le CKAD (Certified Kubernetes Application Developer) qui s’adresse principalement à un public de développeur
- Le CKA (Certified Kubernetes Administrateur) qui atteste un niveau d’administrateur de la plateforme
- Le CKS (Certified Kubernetes Security Specialist) qui permet de certifier un professionnel sur la posture de sécurité d’un cluster (il est nécessaire d’avoir le CKA pour le passer)
L’intérêt du CKA est de permettre d’attester des capacités d’un professionnel à administrer Kubernetes. Il est à noter que l’examen de certification ne se compose que d’épreuves pratiques : ici pas de QCM ou de débat, soit l’on sait utiliser l’outil et appliquer les gestes d’administration requis, soit on échoue à la certification.
C’est à mon avis ce qui fait l’intérêt de cette certification, elle atteste d’un véritable niveau pratique !
Comment obtenir son sésame ?
Première étape, il faut se former sur le curriculum de la certification, pour cela il existe 2 options :
- Acheter un cours sur une plateforme en ligne, par exemple l’achat du cours directement en bundle avec le voucher de certification sur le site de la Linux Fundation. Dans mon cas j’ai pu bénéficier de la plateforme A Cloud Guru, mise à disposition par Metanext.
- Rechercher des ressources gratuites en ligne, il existe énormément de ressources en ligne pour commencer à se former gratuitement, mais vous aurez à provisionner vos propres labs dans la majorité des cas.
Pour être franc, je vous conseille la première option, car elle permet un gain de temps conséquent. En effet, la plupart des plateformes qui proposent ces cours proposent également un système de lab à la demande, permettant de s’exercer rapidement sans avoir à reconfigurer un cluster maison à chaque thématique. De plus l’apprentissage est guidé, minimisant le temps passé à recouper des sources et permettant de s’assurer que rien n’a été oublié.
La seconde étape, une fois le cours choisi, les labs effectués … est l’achat un voucher pour passer la certification. Bonne nouvelle, c’est une certification qui reste dans le spectre abordable (375$ lors de l’écriture de ces lignes) et pour laquelle vous pouvez avoir des coupons de réduction assez facilement dans l’année (il suffit de s’inscrire à la newsletter de la Linux Foundation et 3 ou 4 fois par an il y a des promotions sur ces certifications).
Il est à noter qu’avec l’achat de la certification, vous avez le droit à 2 labs simulant l’examen sur killer.sh, je vous recommande chaudement de les faire pour vous familiariser avec le mode d’examen et finaliser vos révisions. D’autre part, vous aurez accès à un certain nombre de liens pointant vers la documentation que vous pourrez utiliser durant la certification.
Dernière étape, passer l’examen de certification, c’est parti pour 2h de mise en pratique ! Vous aurez vos résultats sous 24h, mais pas de panique en cas d’échec, vous avez la possibilité de retenter une deuxième fois l’examen. 😉
Combien de temps pour la préparation ?
Pour cette partie cela dépendra principalement de votre bagage ! Si vous partez de zéro, sans jamais avoir touché à K8s et nouveau dans le monde de l’orchestration, il vous faudra compter 8 semaines à raison de 5h par semaines (comptant cours, labs, recherche diverses, exercices personnels). Sinon avec un peu d’expérience vous pouvez espérer être prêt en 2-3 semaines avec le volume horaire cité précédemment (ce temps sera principalement dédié à des labs pour vous préparer à l’examen). Bien entendu, si vous manipulez Kubernetes au quotidien dans vos fonction, il est possible d’encore réduire ce temps. 😉
Tips pour le passage de la certification
Cette certification n’est pas excessivement difficile à avoir, mais il y a une contrainte de temps, il s’agit donc de bien optimiser ses réponses. Je vous conseille donc de faire une première lecture des questions, pour contrôler leur pondération et leur difficulté. Vous ne serez pas obligé de répondre dans l’ordre et les questions sont indépendantes, il faut donc en profiter ! Commencez par les thèmes sur lesquels vous êtes le plus à l’aise, pour faire un maximum de points en un minimum de temps. 🙂
Concernant le thématique, les points qui reviennent de manière constante sont :
- Un upgrade de cluster (Control Place / Worker Nodes)
- Une sauvegarde / restauration d’Etcd
- La création de pod
- La création de Netwok Policies
- Le troubleshooting de cluster / pod
- La mise en place de RBAC
- La création de volume (Storage, PVC …)
- La création d’Ingress
Avec une maîtrise des points cités au-dessus, vous ne devriez pas avoir de souci pour l’obtention de la certification.
Conclusion et liens utiles
Quoiqu’il en soit, passer le CKA a été une expérience intéressante, je vous souhaite d’y trouver autant un petit challenge qu’une opportunité de validation vos acquis. Vous trouverez plus bas un certain nombre de liens utile pour le passage de la certification et je vous donne rendez-vous après mon passage du CKS pour un prochain article !
Lien vers le site de la Linux Foundation : https://training.linuxfoundation.org/certification/certified-kubernetes-administrator-cka/
Lien vers un simulateur pour l’examen : https://killer.sh/
Lien pour se former de manière pratique et gratuite sur Kubernetes : https://training.play-with-kubernetes.com/