Interview d’Eric BONAMI, responsable du pôle Infrastructure au sein de la Direction Technologies et Organisation (DTO), à la SFIL
Pouvez-vous vous présenter, ainsi que la SFIL ?
SFIL est une banque publique de développement qui existe depuis 2013.
SFIL a 2 missions principales :
- Le financement des prêts moyens et longs termes que La Banque Postale propose aux collectivités territoriales et aux établissements publics de santé.
- Le refinancement à long terme des grands crédits exports. Par exemple, dans le cadre du financement de la construction des bateaux de croisière, SFIL est l’intermédiaire pour agréger le financement de différentes banques et permettre ainsi de financer des projets à plusieurs centaines de millions d’euros.
Au sein de la Direction Technologies et Organisation (DTO), et plus précisément de la Direction Infrastructure et Exploitation, je suis responsable du pôle Infrastructure avec le périmètre réseau, téléphonie, serveur, stockage, virtualisation et toutes les applications d’infrastructure (messagerie, antivirus, collaboratif) avec un rôle de Build et de Run.
Quelle a été la genèse de ce projet ? Quels étaient les enjeux qui ont conduit à lancer cette étude ?
La SFIL était en veille technologique du marché, notamment sur les solutions d’hyperconvergence, depuis 2017. L’obsolescence de certains composants tels que le stockage et les serveurs imposait un renouvellement.
Pour cela, il fallait d’une part identifier les bons leviers financiers, et d’autre part tenir compte de la décision de ne pas s’ouvrir au Cloud public, pour des raisons de confidentialité de données et du faible besoin d’élasticité.
Au vu de la stabilité et de la maturité des solutions d’hyperconvergence, il nous est apparu que nous pouvions nous lancer sur cette piste.
Pourquoi avoir eu besoin de lancer une étude ?
Nous avons donc décidé de lancer une étude sur les solutions d’hyperconvergence pour plusieurs raisons :
Nous avons souhaité faire appel à un cabinet externe tout d’abord pour une raison de compétences : nous avions en effet besoin d’aller chercher une expertise que nous n’avions pas. D’autre part, mettre en place un POC s’avérait coûteux, nous avons donc privilégié un POC « intellectuel » qui s’est décliné sous la forme d’une étude.
La question était de savoir si on pouvait changer de modèle en évitant d’ajouter une technologie de plus, la promesse de l’HCI étant de simplifier. Les problématiques étaient à la fois techniques et organisationnelles, car il fallait vérifier que les processus actuels étaient compatibles avec ce changement de modèle, et bien entendu financières car il fallait trouver un ROI.
Il n’était pas évident de départager les différents acteurs, mais au fur et à mesure de l’étude nous nous sommes rendu compte que l’analyse se rapprochait de la tendance du marché.
Néanmoins l’objectif de l’étude n’était pas de « valider le leader du marché » mais d’améliorer l’efficacité en choisissant la solution la plus adaptée pour la SFIL.
Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de l’étude ? Est-ce qu’il a été compliqué de convaincre ?
Nous avons rencontré des difficultés lors de l’étude car il s’agissait d’un sujet très technique. Il importait donc de faire une bonne vulgarisation afin de convaincre la direction de la pertinence de ce changement de modèle. Il fallait également être convaincant par rapport à la réalité sur une cible de ROI à 2-3 ans.
La décision a été longue à prendre car c’est un sujet qui avait de nombreux impacts et qu’on se dirigeait vers un modèle à long terme avec un investissement important. Il a fallu compter 6 mois entre les premiers résultats de l’étude et la décision finale.
Pourquoi avoir choisi l’hyperconvergence ? Citez 3 points forts de l’hyperconvergence et 3 points d’attention.
Nous avons retenu la solution de l’hyperconvergence pour plusieurs raisons : la simplification des processus et des opérations au quotidien, le ROI et la gestion de l’obsolescence, avec en plus une réduction de certains de nos risques par rapport aux problématiques liées au PSI avec des processus plus simples et donc moins de failles, avec des engagements de services en H+4.
Il a fallu s’arrêter sur plusieurs axes d’attention dans le choix de cette solution. En effet, il fallait imaginer le nouveau processus de gestion de capacité par rapport au scale-up/scale-out, tout en s’assurant d’un maintien du niveau des performances. En outre, il était important d’assurer une bonne montée en compétences de nos équipes pour garder la maîtrise technologique.
De plus, la promesse de simplification, par la réduction des acteurs (en rapport avec le modèle traditionnel, le SAN, les serveurs, etc), devait être tenue.
La virtualisation a permis il y a quelques années de ne plus ralentir les projets, et nous pensons que l’hyperconvergence permettra d’avoir davantage d’agilité et de réactivité face aux projets, d’où ce choix.
Est-ce que l’intervention de Metanext vous a satisfait, et en quoi notre accompagnement a -t-il permis à ce projet de devenir une réalité ?
Nous avons décidé de faire appel à Metanext dans le cadre de cette étude car nous avions un bon retour d’expérience suite à une prestation d’accompagnement sur un choix de solution technologique, à savoir une solution de stockage au moment de la création de la SFIL.
De plus, Metanext mène différentes interventions en régie qui ont permis d’établir un rapport de confiance, confiance renforcée par l’agnosticité démontrée par rapport aux différentes solutions du marché, par une bonne compréhension du besoin de l’étude et des différents axes évoqués, et par la perception de pouvoir aller au-delà de l’étude.
La valeur ajoutée de Metanext réside également dans le côté pragmatique de ses consultants et notamment de ses architectes, qui ne sont pas des « architectes experts en slides » mais des « architecteurs », à la fois architectes et constructeurs.
Nous avons d’ailleurs choisi de continuer à travailler avec Metanext pour la mise en œuvre de la solution choisie, afin de nous accompagner sur les phases de Think, de Design et de Build.